Les performances financières d’une entreprise sont déterminées par sa capacité à créer des richesses à partir de ses ressources financières. La compétitivité financière est l’un des facteurs déterminants de la pérennité d’une PME. Elle passe par la bonification de ses ressources financières, fonds propres, emprunts bancaires ou de sa trésorerie, dans le but d’atteindre des objectifs. Ces derniers sont quantifiables, en matière de chiffre d’affaires, de taux de marge, de rentabilité ou de bénéfices.
Sommaire :
La bonne santé financière d’une entreprise est gage de fiabilité auprès des parties prenantes, c’est-à-dire les clients, les fournisseurs ou le banquier. Elle représente également un avantage concurrentiel important. Mais alors, comment bien gérer sa société pour améliorer ses résultats financiers ?
L’optimisation de trésorerie, le cœur d’une activité saine
La trésorerie d’une entreprise lui permet d’assumer son bon fonctionnement au quotidien. Il est indispensable de la suivre le plus régulièrement possible. Les futures rentrées de fonds, les factures en attente d’acquittement ou les crédits de TVA doivent être identifiés. Les dépenses, loyers, paiements de fournisseurs, emprunts, sont budgétés de la même manière. Il est important de rester vigilant sur les échéances fiscales, car elles peuvent entraîner des pénalités en cas de retard. Un budget prévisionnel de trésorerie à jour permet d’effectuer efficacement ce suivi. Les crédits et débits datés et croisés, à court, moyen et long terme, amènent à anticiper les creux de trésorerie, ainsi que les périodes excédentaires. Alors comment assurer une bonne optimisation de trésorerie ?
Le suivi de la facturation
Le fonctionnement de l’entreprise repose en partie sur son chiffre d’affaires. Les paiements en retard ou les factures impayées peuvent mettre en péril les performances financières de l’entreprise.
Chaque société se doit alors de systématiser le suivi de la facturation, ainsi que la relance des arriérés. Les délais de paiement des clients doivent être maîtrisés, du fait de leur impact sur le BFR (besoin en fonds de roulement). Ils sont à relier aux délais des fournisseurs. Plus les délais clients raccourcissent, plus les délais fournisseurs s’allongent, plus le niveau de trésorerie est élevé.
Une bonne gestion de ces factures peut amener à mettre en place avec une banque des solutions de financement de la trésorerie, comme l’escompte, l’affacturage, le dailly ou l’OCC (ouverture de crédit en compte). Ces formes de crédits permettent d’anticiper l’utilisation d’une somme encore non perçue.
Le suivi de la rotation des stocks
Les stocks représentent une somme d’argent immobilisée. Selon l’activité, elle peut s’avérer plus ou moins importante. En fonction de leur taux de rotation, calculé en nombre de jours, il est peut-être temps d’ajuster les quantités ou de modifier la gamme.
Les stocks peuvent être autofinancés ou bien financés grâce à l’obtention d’un crédit à court terme de stock, généralement sur une durée allant de 3 à 12 mois.
La maîtrise des investissements pour améliorer les performances financières de l’entreprise
Pour améliorer les performances financières, une entreprise a l’obligation d’investir. Ces investissements peuvent être matériels (véhicules, machines, équipements) ou immatériels (formation, logiciels, brevets).
Un investissement peut avoir diverses motivations : renouvellement, changement à la suite d’une innovation technique, développement (nouveau produit, nouveau marché). Quel qu’il soit, il doit y avoir un retour quantifiable sur cet investissement.
Il est judicieux de choisir d’investir dans des outils performants, dans le but d’améliorer la productivité. Renouveler un matériel défectueux permet de diminuer les frais d’entretien. Quel que soit l’objectif, il est important d’établir un budget prévisionnel. Celui-ci sera utile pour le montage d’un dossier, dans le cas du recours à un financement bancaire, mais également pour la gestion d’un autofinancement.
La surveillance, le maintien et l’amélioration de la rentabilité financière
La rentabilité économique mesure la capacité de l’entreprise à créer des richesses. La rentabilité financière est, quant à elle, le bénéfice net rapporté aux sommes investies. Comment optimiser sa rentabilité et donc augmenter ses bénéfices ?
Améliorer les marges
Les marges impactent fortement les résultats financiers. Leur évolution est à surveiller et à analyser. Pour améliorer les marges, il existe deux solutions : augmenter le chiffre d’affaires ou réduire les dépenses.
Augmenter le chiffre d’affaires
Grâce à une meilleure productivité, une entreprise produit ou vend davantage, sans nécessairement accroître les coûts. L’ajustement des tarifs se décide ensuite en fonction de ces coûts. Une alternative consiste à proposer un bien amélioré à un prix plus élevé.
Gagner de nouveaux consommateurs est vital, mais il reste primordial de conserver et fidéliser ceux que l’on a déjà. S’ils sont comblés, ils réutilisent les mêmes produits ou services.
La satisfaction client passe alors par la communication, la transparence et le suivi. Surveiller l’attrition et ses causes, ou encore parfaire le SAV, sont autant de démarches indispensables.
Réduire les dépenses
Il est impératif de suivre régulièrement chaque poste de dépense afin de restreindre ceux qui peuvent l’être. Les frais récurrents et les abonnements divers n’ont peut-être plus lieu d’être ou pourraient être renégociés. Téléphone, annuaire, référencement, maintenance, etc., seuls les plus utiles sont à conserver.
Attention aux fournitures de bureau, notamment le coûteux papier, dont la consommation peut être fortement réduite par la dématérialisation de toutes les opérations éligibles.
Les assurances pèsent aussi sur le budget, parfois lourdement, en fonction des secteurs d’activité. Les besoins évoluent tout au long de la durée de vie du contrat. Un rendez-vous annuel avec l’assureur permet de les revoir, afin d’ajuster les garanties et donc les primes.
Selon les situations, les frais financiers représentent une dépense importante. Le banquier est l’un des partenaires essentiels de l’entreprise. Aussi, les frais bancaires, ainsi que les taux de crédits, sont toujours renégociables.
Enfin, une revue des fournisseurs peut permettre de marchander à la baisse le prix des matières premières. Il est également possible de négocier des prix dégressifs, en fonction de l’augmentation des volumes d’achat. Le coût de la sous-traitance reste à considérer, car il peut s’avérer important.
Surveiller la masse salariale
La masse salariale pèse également sur la rentabilité : peut-être est-il temps d’améliorer les procédures ? Il faut alors savoir qu’un gain de temps conduit à un gain d’argent. Cela passe par l’automatisation des tâches qui peuvent l’être. Le recours à l’intérim, s’il peut se révéler avantageux sur de courtes périodes, peut également s’avérer très lourd en charges.
Le suivi de la performance financière est donc primordial pour une entreprise. Pour cela, elle doit déterminer des KPI (indicateurs clés de performance). Si les objectifs fixés ne sont pas atteints, il faut identifier les causes et être en mesure d’apporter les améliorations nécessaires.
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